Sexe masculin...

Tous les garçons, à la naissance, reçoivent un colis « bijoux de famille », dont ils sont extrêmement fiers. Et ils sont prêts à vous laisser jouer de ce précieux instrument, pourvu que vous en preniez bien soin. Alors, comment fonctionne cet organe subtil et fragile ? Si vous cherchiez le mode d’emploi, le voilà.

Contenu et accessoires

Le petit garçon découvre très tôt son colis « bijoux de famille », et manifeste pour lui un enthousiasme égal à sa valeur. Son contenu : 1 scrotum, ou sac en peau retenant 2 testicules, elles-mêmes remplies de sperme. Et 1 verge, élément complexe qui se détaille ainsi, en commençant par le bout : 1 gland, recouvert par 1 repli de peau dit prépuce (élément optionnel puisque ôté dans le cas d’une circoncision), prépuce lui-même retenu par 1 frein, sorte de petit sillon en relief.

La verge mesure en moyenne autour de 14 centimètres en érection (en ce qui concerne la question « taille », lire attentivement plus loin le chapitre consacré aux précautions d’utilisation). A l’intérieur de la verge : 1 canal dans lequel passent urine et sperme, et tout autour 2 corps caverneux. Comme leur nom l’indique, les corps caverneux sont vides au repos ; mais lorsqu’ils se gonflent de sang, ils gonflent et raidissent également la verge avec eux, exactement comme lorsqu’on souffle dans un ballon (pas de mauvais jeux de mots, s’il vous plaît, nous sommes dans un cours d’anatomie complexe).

Mais bien avant de connaître ces ressorts subtils, les garçons font connaissance avec leur sexe de manière pratique, en le touchant, en apprenant à connaître et à provoquer ses réactions, et en observant celui de leurs semblables (à l’école ou dans les films X). Ils remarquent même que s’ils comprennent globalement son fonctionnement, ils ne sont pas tout à faits maîtres de cet étrange appendice. Tantôt il se dresse aux moments les plus embarrassants, tantôt il reste flapi alors que la situation exigerait qu’il se dresse fièrement (très embarrassant aussi).

Et lors du sommeil, dès que le cerveau relâche son contrôle, il en profite : il déclenche environ 4 érections chaque nuit, sans que son possesseur en ait seulement conscience… Bref, le pénis semble parfois mener une vie indépendante qui angoisse les hommes, et on les comprend ! Mais malgré tout, ils y restent très attachés. Pour certains, leur sexe est carrément un personnage à part entière. Lors de notre enquête auprès des hommes, on a même entendu comme recommandation : « Il faut lui parler de vive voix, comme à une plante verte » (?!).

Mise en fonctionnement

Faisceau de nerfs et de muqueuses, la bestiole est prompte à s’affoler, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas la traiter avec art et délicatesse. Et contrairement aux idées reçues, l’empoigner sans préliminaires ne sera pas toujours une approche bien reçue ! Pas la peine non plus, sauf nécessité flagrante, de secouer le tout comme un vieil Orangina.

L’idéal : vous baser sur les indices que vous percevez. A défaut d’explications précises de votre partenaire, ses soupirs d’encouragement plus ou moins appuyés et ses frissons de plaisir devraient faire l’affaire pour jouer à un remake adulte de « là c’est tiède… là tu chauffes… là tu brûles ». De toutes façons, même novice en la matière, votre intérêt pour son anatomie inférieure ne pourra pas être mal vu, au contraire.

Si vous souhaitez quand même quelques indications théoriques, voici les plus communément admises (avec toujours la réserve que chacun peut réagir différemment). Appréciées : les caresses périphériques, tout autour de la zone Z – soit l’intérieur des cuisses, les fesses, le bas du ventre… Sensibles, et à masser généreusement : la tige de la verge, et la zone entre le scrotum et l’anus. Très sensible, à caresser ou lécher tendrement : le gland.

Enfin, explosif, à soigner avec raffinement et réserve, avec la conscience que cet endroit peut procurer énormément de plaisir… mais aussi parfois trop, jusqu’à la douleur ou une fin trop rapide : le frein, soit ce petit sillon situé à la frontière entre le gland et la tige. Est-il besoin de préciser que dans tous les cas, l’aventure doit vous plaire et que si cette jungle vous rebute, il ne faut pas vous forcer ? Mais si vous êtes prête à partir en exploration, lisez bien les précautions d’emploi !

Attention fragile !

En contrepartie de sa sensibilité extrême, le pénis est également une zone très fragile. Toute exploratrice de la région est donc invitée à la prudence. Parfois, le sexe peut s’écorcher – voire dans les cas extrêmes se fracturer – lors de manipulations vraiment brutales. Mais plus fréquent et plus dangereux est la blessure psychologique. Les hommes étant plus que susceptibles dès que leur verge est en jeu, même les plaisanteries que vous croyez innocentes sont déconseillées, sous peine d’infliger un traumatisme qui pourrait avoir des répercussions sur sa vigueur.

Imaginez que toute leur adolescence, les pauvres garçons ont déjà subi le redoutable « syndrome du vestiaire » : autrement dit, scruter la taille du sexe du voisin pour la comparer à la sienne… et être scruté en retour. Et gare aux humiliations machos qui pleuvent lorsqu’on se trouve du côté des moins bien pourvus.

Pourtant, s’ils savaient ! D’abord, un pénis est considéré comme normal par la médecine à partir de… 4 cm (au repos). Très loin des mastodontes hors norme qu’ils peuvent observer dans les vidéos X. Ensuite, contrairement aux idées reçues, la taille ne fait rien à l’affaire puisque le vagin n’est qu’en partie extensible : ce qui est en plus… dépasse, et ne sert à rien. Et la proportion de tendresse et de méthode est bien plus profitable que la proportion de l’organe !

Ce qui surprend toujours, en revanche, c’est la proportion… de discussions que le thème suscite : à mood, chacun avait son opinion sur ce sujet et la manière de le formuler, d’où des débats sans fin. Les filles préféraient parler de « partage » du pénis, tandis que la majorité des garçons soutenait qu’il s’agissait d’un « prêt ». Bon, on a compris le message : vous avez le droit d’y toucher, mais n’oubliez pas de le rendre à son propriétaire – et en bon état s’il vous plaît, sinon vous ne le reverrez plus. Compris ?